Attaque du fief de la résistance palestinienne : où sont passés les fervents défenseurs du calme ?

Dans la nuit du 2 au 3 juillet dernier, l’État d’Israël a attaqué le camp de Jénine, fief de la résistance palestinienne situé en Cisjordanie occupée. L’armée a déclenché une opération militaire de grande ampleur sur la ville et sur son camp de réfugiés. Cette offensive est absolument inédite, car cela fait près de deux décennies que l’armée israélienne n’avait pas cumulé des frappes aériennes et un assaut terrestre en dehors de la bande de Gaza.
 

L’armée, mobilisant des centaines de soldats israéliens, des hélicoptères Apaches, des drones, des bulldozers et des véhicules blindés, a ouvert trois fronts pour pénétrer dans le camp et démolir les habitations. L’eau et l’électricité ont été coupées et les routes détruites.

Selon le ministère de la Santé, le bilan humain provisoire s’élève à neuf Palestiniens tués et cent autres blessés, dont vingt dans un état grave.  

Cette attaque a détruit des cibles symboliques du camp, à savoir le bureau des Nations Unies (UNRWA), le Théâtre de la Liberté, sa mosquée, ou encore des caméras de journalistes, qui ont été criblées de balles.

Ce matin, l’hôpital Ibn Sinna/Avicenne de la ville a été pris pour cible, l’armée saturant l’air de gaz lacrymogène après avoir tiré à balles réelles sur la population et le personnel soignant.  

Le but est clair : effrayer les civils pour les contraindre à un déplacement forcé. Plus de 3000 personnes sur les 17 000 d’entre eux ont déjà fui le camp de Jénine, sous les tirs de bombes lacrymogènes.

Cela fait plus de 35 heures que l’agression de Jénine se poursuit et que des renforts de l’armée israélienne affluent, laissant supposer une escalade.

Une nouvelle fois, sous un silence assourdissant des pays occidentaux, la résistance populaire palestinienne saigne, mais résiste.

« Opération antiterrorisme », « présente potentielles de mines », les arguments fallacieux ne manquent pas à l’État israélien pour poursuivre son projet d’occupation, au détriment du droit international et des droits élémentaires des Palestiniens.


C’est pourquoi, nous le dirons jamais assez, il ne s’agit pas d’un « conflit religieux », et l’erreur serait d’interpréter ces évènements comme tel.
 
La seule issue demeure le démantèlement du régime d’apartheid et la fin de l’occupation.  
 
Soutien et protection internationale pour le peuple palestinien !

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