Au cœur des luttes

Avec mes collègues Charlotte Leduc et Martine Etienne je me suis rendu à Metz pour apporter mon soutien aux cheminotes et cheminots mobilisés contre la casse du fret ferroviaire public.

Suite à l’ouverture d’une enquête par la commission européenne en janvier dernier au sujet d’aides, soi-disant, illégales octroyées à FRET SNCF par l’État français le ministre Clément Beaune a décidé de mettre en place un plan de discontinuité qui va avoir des conséquences désastreuses sur le fret ferroviaire public dans notre pays.

Ce plan de continuité, qui est le résultat du refus du ministre des transports de mener la bataille avec la commission européenne, va entrainer le transfert des 23 contrats les plus rentables au privé et la suppression de 500 emplois de cheminots.

Face à l’urgence climatique, Macron et Beaune ont fait le choix de détruire le rail public et de jeter des milliers de camions sur les routes.

Un choix criminel !

Hier, avec une délégation de parlementaires de la France Insoumise et du groupe Écologiste, nous avons rencontré la présidente de la région d’Île-de-France Valérie Pécresse, pour parler de la situation des transports.

Alors que le quotidien des Franciliens et des Franciliennes est lourdement impacté par une offre de transport de plus en plus en difficulté, nous avons pu aborder différents sujets tels que le prix du Pass Navigo, les Jeux olympiques, l’ouverture à la concurrence ou encore la question du financement.

Au moment où l’inflation atteint des niveaux records, où les salaires n’augmentent pas, nous avons dit de manière très claire à la Présidente de Région qu’il était inenvisageable d’augmenter le prix du Pass Navigo. Nous tenons à alerter les citoyens sur le choix contraire de Valérie Pécresse, qui a confirmé hier qu’une augmentation du Pass Navigo aurait bien lieu.

Sur la question des financements de l’infrastructure, nous avons mis en avant nos propositions :

  • Augmentation du Versement Mobilités (2Mds€/an)
  • Augmentation de la taxe de séjour pour les hôtels 3, 4 et 5 étoiles ainsi que les Airbnb (200M€/an)
  • Baisse de la TVA à 5,5 % sur les transports

Sur l’ouverture à la concurrence, Valérie Pécresse a réaffirmé sa volonté de maintenir son calendrier d’ouverture, à savoir le 31 décembre 2024. Nous lui avons rappelé que l’ouverture à la concurrence était toujours accompagnée du même triptyque : hausse de la tarification, baisse du service rendu aux usagers et casse des conditions de travail des salariés. Nous avons réaffirmé notre opposition à cette ouverture à la concurrence qui va avoir des conséquences néfastes pour des millions d’usagers et pour l’ensemble des salariés.

Pour continuer la mobilisation, je vous invite à signer la pétition de la campagne « Stop galère » !

Les électriciens et gaziers ont incarné l’espoir pendant la réforme des retraites.
Véritables fer de lance dans la mobilisation historique que notre pays a connu, les syndicalistes sont aujourd’hui réprimés et criminalisés pour leurs actions en faveur de l’intérêt général.

En reprenant en main l’outil de production, les salariés ont montré qui produit vraiment les richesses de ce pays!

Cette réforme va sacrifier des milliers de vie, c’est au gouvernement de rendre des comptes, pas aux salariés en lutte.

J’apporte mon soutien inconditionnel à Sébastien Menesplier et à toutes celles et ceux qui se battent pour les droits des travailleurs de ce pays !

J’étais samedi 16 juillet aux côtés de la coordination nationale de lutte contre les violences policières dont la manifestation a été interdire.

Une décision qui acte la marche en avant liberticide du gouvernement et la volonté du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin de faire taire celles et ceux qui se battent contre les violences policières.

Alors que 13 personnes sont mortes suite à des refus d’obtempérer en France, que le nombre d’interventions létales des forces de l’ordre depuis 2020 explose ( 40 personnes sont mortes dans le cadre d’une mission de police ou de gendarmerie, 52 en 2021, 39 en 2022 alors que nous étions à moins de 20 avant 2017), que nombre de personnes tuées par un tir des forces de l’ordre a ainsi considérablement augmenté, avec respectivement 18 et 26 personnes abattues en 2021 et 2022, soit plus du double que lors de la décennie précédente, la question des violences policières est une question centrale qui exige des réponses politiques.

Jamais l’autoritarisme d’état ne fera taire celles et ceux qui mènent ce combat juste contre les violences policières et le racisme dans la police, et nous serons toujours à leurs côtés.

Ce mardi 27 juin 2023 à 8h19, une voiture jaune s’est encastrée sur un poteau à Nanterre après une intervention policière. Je découvre, comme beaucoup d’autres, la vidéo à peine quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux. Des images qui suscitent immédiatement de la stupeur et de la colère. 48 heures après, je me dis « heureusement que des gens ont filmé ». Oui, car sans ces vidéos, un jeune de plus serait mort sans que la question de l’usage de l’arme par le policier ne soit posée. Très rapidement, les policiers, aidés par des médias aux ordres, écrivent leur propre histoire. Celle d’un contrôle routier qui tourne mal, suite au comportement dangereux d’un délinquant multirécidiviste. Un tissu de mensonges qui vise une stratégie claire, salir la mémoire de Nahel et présenter l’action des policiers comme indispensable pour protéger les autres. D’abord, grâce aux images vidéo, on s’aperçoit que jamais le fonctionnaire de police n’est mis en danger par le refus d’obtempérer. JAMAIS. Ensuite, Nahel n’avait pas de casier judiciaire. AUCUN. Des policiers ont donc sciemment menti pour justifier cette mise à mort. S’ils ont menti, c’est aussi parce qu’ils se sont sentis autorisés à le faire, tant le nombre de cas de violences policières, de morts causés par des policiers, n’est jamais sanctionné. Il faut dire les choses telles qu’elles sont, il y a une sorte d’immunité pour les policiers violents et racistes. Depuis des décennies, les habitants des quartiers populaires subissent des contrôles aux faciès, des brimades, des humiliations, des violences, dans une indifférence totale de la classe politique et médiatique de ce pays.

La mort de Nahel a, une fois de plus, été celle de trop. Mort trop jeune, mort pour rien. Si la colère était attendue après un tel drame, c’est la tentative de justification et de mensonge qui a fait jaillir la flamme de la révolte. Sans ces vidéos, Nahel serait une statistique. Tout simplement. Contrairement à ce que certains veulent faire croire, il ne s’agit pas d’un fait divers. C’est une mise à mort par un policier qui savait qu’il allait tuer en tirant à cette distance. Pour reprendre les mots des avocats de la famille, nous sommes face à une exécution.

Aussi comment ne pas être en colère. Oui, la colère qui s’exprime est compréhensible, elle est même légitime. Des gens ont perdu un ami, un proche, un enfant. L’immense majorité des habitants des quartiers populaires se sont identifiés à Nahel, se disant « cela aurait pu m’arriver à moi ou à un de mes amis ».  La question des violences policières à destination des noirs et des arabes est systémique. En atteste l’étude de l’ancien Défenseur des droits, qui indique que les jeunes hommes « perçus comme noirs ou arabes » ont « une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d’être contrôlés et vivent des relations plus dégradées avec les forces de l’ordre » que le reste de la population. Combien de fait avons-nous  en tête, dans lesquels des policiers ont été couvert par leur hiérarchie ? Une enquête documentée de StreetPress montre que sur 47 morts durant la période 2007-2017 à la suite d’une intervention policière, aucune n’a donné lieu à de la prison ferme pour des policiers. Plus récemment, nous avons en mémoire l’affaire de Michel Zecler qui, le 21 novembre 2020, est passé à tabac par plusieurs policiers dans son studio de musique à Paris et qui a pu être innocenté grâce à la vidéo de surveillance de l’appartement, les policiers ayant dans un premier temps menti sur les faits. Avec Nahel, le scénario a tenté de se reproduire. Comme si une vie humaine pouvait être volée en toute impunité. Nous ne voulons plus accepter cela. Plus jamais.

Et maintenant ? Je le dis avec clarté, il n’y aura pas de retour au calme sans réponses politiques. Nous ne sommes pas face à des émeutes, mais à des révoltes. Des révoltes qui exigent des réponses politiques concrètes.

Une foule immense pour rendre hommage à Nahël.

Des milliers de personnes dignes et déterminées.

La colère légitime qui explose implique des réponses politiques : abrogation de la loi Cazeneuve, dissolution de la BAC et refonte totale de la police.

#JusticePourNahël

Émotion et colère froide ce jeudi 22 juin place de la République à Paris où nous avons rendu hommage aux personnes qui viennent de mourir au large de le Grèce.

Immense responsabilité de celles et ceux qui rêvent d’une Europe des Barbelés et alimentent les haines. Nous avons les moyens d’accueillir.

J’étais cet après-midi aux côtés des AESH qui étaient en grève pour exiger la création d’un véritable statut de la fonction publique et des augmentations de salaire pour vivre dignement de leur travail.

En Seine-Saint-Denis notre département souffre d’un manque criant d’AESH qui pénalise des centaines d’enfants.

Il y a urgence à revaloriser les salaires de ces métiers de première ligne.

Plutôt que de protéger les riches, Emmanuel Macron devrait s’occuper celles qui sont indispensables au pays.

Depuis plusieurs semaines la direction de GRDF mène une chasse aux syndicalistes et enchaine les procédures disciplinaires. Après les licenciements de Moussa et d’Aminata, c’est désormais Jordan, militant CGT, qui est menacé de licenciement pour avoir pris la parole avec trop de « véhémence » lors d’une assemblée générale.

Une chasse aux sorcières inacceptable qui repose sur des dossiers vides et qui poursuit un seul but : faire taire celles et ceux qui se mobilisent pour l’intérêt général et la défense des salariés.

C’est depuis des locaux loués dans un espace privé et protégés par une compagnie entière de CRS, que les dirigeants voyous de GRDF tentent d’effectuer leur forfaiture.

Avec ma collègue Nathalie Oziol, Députée LFI de Montpellier, nous étions aux cotés des salariés pour apporter notre soutien à Jordan et exiger l’abandon de toutes les procédures disciplinaires à son encontre.

J’étais cet après-midi dans la rue aux cotés des milliers de manifestants présents dans le cortège parisien pour dire non à la réforme des retraites. Depuis le 19 janvier dernier des millions de personnes ont défilé, fait grève, occupé des usines, participé à des casserolades pour dénoncer une réforme inhumaine et injuste qui vise à voler deux ans de vie aux français.

Face à une contestation d’une ampleur inédite depuis 1968, le pouvoir à fait le choix de passer en force, méprisant les syndicats et piétinant la démocratie parlementaire. Temps de débats contraints, vote bloqué et maintenant article 40, le monarque Macron a utilisé tous les artifices permis par la 5ème République pour gouverner contre le peuple.

Cette bataille, au-delà de l’infamie de la loi, aura mis en lumière l’urgence à passer à une 6ème République.

10 ans après la mort de Clément Méric tombé sous les coups des néonazis, des milliers de personnes ont défilé à Paris en clôture d’un weekend antifasciste. 10 ans après nous n’oublions pas la mémoire de Clément Méric, nous n’oublions que l’extrême-droite continue de tuer dans le pays. En mars 2022, c’est le joueur de rugby argentin Federico Martin Aramburu qui a été assassiné en plein Paris par un ancien militant du GUD. Depuis des mois nous constatons partout en France une accélération des actions violentes et racistes des groupuscules d’extrême droite.

L’incendie de la maison du Maire de Saint-Brevin et la mise sous protection de celui de Montjoi (Tarn-et-Garonne) suite aux menaces proférées sur Youtube par le rappeur d’extrême droite Papacito (le même qui avait déjà mis en scène le meurtre de militants insoumis) illustrent cette accélération dans le passage à l’acte violent.

10 ans après la mort de Clément Méric, la lutte contre l’extrême droite reste plus que jamais une priorité absolue.

J’étais ce vendredi 2 juin aux cotés des cheminotes et des cheminots mobilisés contre la liquidation de Fret SNCF. Plus de 300 salariés s’étaient donnés rendez-vous à Saint-Ouen à l’appel de l’intersyndicale devant le siège de Fret SNCF où se tenait un CSE exceptionnel. C’est lors de cette instance que la direction devait présenter officiellement la suppression de 500 postes et le transfert de 23 trains au privé, en conformité aux annonces du ministre des Transports Clément Beaune. Beaucoup de cheminots ont exprimé leur colère et leur tristesse devant cette liquidation pure et simple de l’entreprise.

Ces dernières semaines, j’ai interpellé à plusieurs reprises Clément Beaune sur l’urgence de mener la bataille contre la commission européenne suite à l’enquête déclenchée sur Fret SNCF. Plutôt que de défendre Fret SNCF, le ministre a menti dans l’hémicycle assurant qu’il mènerait un combat contre la commission avant d’annoncer, la semaine suivante, la suppression de centaines de postes et le bradage de l’entreprise historique.

Face à cette situation scandaleuse et incompatible avec l’urgence à mener une grande politique de bifurcation écologique, nous avons publié une tribune signée par 25 syndicats, associations et forces politiques pour demander l’arrêt de toute politique de casse du transport ferroviaire public et en particulier du fret !

Je serai dans les prochaines semaines aux cotés des cheminotes et des cheminots pour continuer à mener cette bataille.