CARNETS DE CAMPAGNE – Réunion publique “Vite, LA PLANIFICATION ECOLOGIQUE !”

Dans un contexte où notre gouvernement s’est fait condamné à plusieurs reprises pour non action climatique devant les tribunaux, et où le rapport du GIEC nous indique sans ambiguïté qu’il est absolument urgent d’agir, renouveler un quinquennat avec la même majorité présidentielle serait une catastrophe.

Pour échanger autour de cette urgence écologique, une soixantaine de personnes était réunie ce vendredi 3 juin à Gournay lors d’une réunion publique autour du programme de la NUPES, « pour une planification écologique », avec Sandrine Rousseau, Frédérique Denis et Thomas Portes.

Annie Sétine, membre de l’association Gournay environnement, a rappelé en introduction les combats menés sur notre circonscription où les enjeux liés à l’écologie sont prégnants (mobilisation contre le projet de pont autoroutier reliant l’A3 à l’A4 sur la Haute île, qui a permis de créer le site naturel protégé Natura 2000 ; à Vaujours, mobilisation avec des ouvriers exposés à la radioactivité dans l’usine Placo etc.).

Frédérique Denis, conseillère départementale EELV, a confirmé l’impact du dérèglement climatique et de la pollution sur notre département ainsi que l’impact de politiques publiques délétères : pollution de l’air et des sols, canicules, ilots urbains de chaleur, bétonisation des bords de Marne qui impliquera des crues plus fortes en amont… Elle a indiqué qu’il était urgent de voter pour la NUPES, afin de pouvoir mettre en place un plan d‘urgence de lutte contre la pollution de l’air, du sol, et pour la sécurité alimentaire, afin de soutenir l’agriculture paysanne et le secteur de l’économie sociale et solidaire qui par exemple redistribue la surproduction agricole à ceux qui se retrouvent en précarité alimentaire.

Sandrine Rousseau d’EELV, candidate NUPES dans la 9ème circonscription de Paris, a expliqué que l’application du programme de la NUPES aurait des conséquences concrètes sur nos vies, notamment en termes d’écologie : cantine bio et locale, espaces verts préservés, re-création des Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail dans les entreprises, service public des transports amélioré etc. Il est important de développer la notion de santé environnementale, pour reconnaitre la place cruciale qu’ont les facteurs environnementaux dans la dégradation de la santé des personnes, au lieu de renvoyer celle-ci à la stricte responsabilité individuelle de chacun. Un plan de santé environnementale avec un accès à la santé amélioré doit donc être urgemment mis en place.

Thomas Portes a quant à lui démontré combien les choix de politique publique sont cruciaux pour préserver l’environnement, et peuvent être parfois extrêmement simples à mettre en œuvre. Non seulement le gouvernement français n’a strictement rien fait pour améliorer la situation, mais il l’a même aggravée. Par exemple, alors que la France dispose d’un réseau ferroviaire bien développé, l’Etat a supprimé des lignes de fret ferroviaire (transport des marchandises par rail), comme la ligne Perpignan-Rungis, que seule la mobilisation sociale a pu faire rouvrir. L’ouverture à la concurrence de la SNCF n’a eu que pour effet de mettre 1,6 millions de camions supplémentaires sur les routes. Moins de 10% des marchandises passent aujourd’hui par le rail. Un lien doit par ailleurs être fait avec les conséquences de cette ouverture à la concurrence sur les conditions de travail des salariés qui régressent et les emplois qui disparaissent. La privatisation du rail en Angleterre, aux Pays Bas et en Ecosse ont été catastrophiques, menant à une explosion des prix aux consommateurs, du nombre d’accidents. C’est pourquoi la NUPES veut remettre en place une SNCF 100% publique et unifiée.

En matière de logements sociaux, Thomas Portes a expliqué que 2/3 du parc des logements sociaux date d’avant 1975 et que très peu d’entre eux ont été rénovés. Il faudrait construire 200 000 logements sociaux par an, rénover le parc existant, ou encore procéder à des amendes très élevées en cas de non respect de la loi SRU.

Puis les échanges ont laissé place à des questions dans la salle autour du financement du programme, de l’énergie, de la densification urbaine, des moyens autour des services publics en difficulté, avant de boire un petit verre amical.

Voter pour la NUPES, afin de combattre le désespoir et de traduire l’anxiété climatique qui gagne de nombreux citoyens en une expression politique utile et efficace, pourrait être un bonne conclusion à cette soirée.

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