Paul Watson doit être libéré immédiatement. 

Arrêté alors qu’il allait barrer la route au plus grand navire jamais construit dans l’histoire de la chasse aux baleines, il est actuellement en détention provisoire. En 10 ans, Paul Watson a sauvé près de 5000 baleines des harpons des pêcheurs industriels. Il s’interposait de manière non violente pour contrer la chasse baleinière. 

Il risque l’emprisonnement et l’extradition vers le Japon, où le système carcéral est décrit par des organisations non gouvernementales comme « abusif » et où s’appliquent des « châtiments cruels et dégradants » : recours à l’isolement prolongé, manques d’accès aux soins médicaux, refus de garanties d’accès à un avocat .. 

Les véritables criminels, ce sont les pêcheurs industriels qui pratiquent le braconnage dans le sanctuaire antarctique. Le commerce des cétacés a valu au Japon une condamnation par le Tribunal international de la Haye en 2014 et se fait au mépris d’un moratoire international sur le commerce de leur viande. C’est bien parce qu’il a refusé de rester les bras croisés devant ces semeurs de mort que Paul Watson est aujourd’hui pourchassé. 

Dans les derniers jours, plus de 100 000 personnes ont réclamé sa libération dans une tribune. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ce procès politique. Si Paul Watson tombe, ce sont tous les défenseurs du vivant qui sont en danger. 

On assiste dans le monde entier à une vague de répression et de criminalisation des militants écologistes. 177 personnes ont été assassinées dans le monde en 2022 du fait de leur engagement pour l’environnement, parmi lesquels des personnes issues des peuples autochtones et des paysans qui sont tués pour avoir osé s’opposer à l’agro-business. Ce sont des jeunes qui se mobilisent pour le climat et qui doivent faire face à des violences policières inouïes. Ce sont des militantes et des militants qui se voient traités d’éco-terroristes parce qu’ils ont le courage de défier le modèle agro-industriel avec ses élevages intensifs et ses méga bassines. 

En disant notre soutien à Paul Watson, nous disons notre solidarité avec toutes celles et ceux qui luttent pour protéger le seul écosystème compatible avec la vie humaine.

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