On ne peut combattre l’extrême droite qu’avec un programme de gauche

Le 08 novembre 2024, Il est un peu plus de minuit trente aux États-Unis quand l’État de Géorgie livre son verdict. Après la Caroline du Nord, c’est le deuxième « swing state » à basculer dans le camp des Républicains. Au fur et à mesure de la nuit, l’ensemble des 7 états clés va virer rouge vif. Une déferlante. Au pied du Rockefeller Center, où les écrans géants diffusent la soirée électorale, les visages sont fermés. Tout le monde a compris : le miracle Harris n’aura pas lieu. L’Amérique vient de se livrer pour la deuxième fois à Donald Trump. Ses soutiens, minoritaires à New York où Kamala Harris a recueilli plus de 65% des voix, organisent un mini rassemblement devant la Trump Tower, drapeau américain au poing et casquette « Make America Great Again » vissées sur leur tête. Un avant-goût de l’Amérique d’après cette nuit. Une fois de plus, les instituts de sondage se désavouent après avoir prédit ces dernières semaines une victoire quasi inéluctable de la candidate démocrate. Comme en France, il est impératif de se poser la question de leur utilité et de leur usage dans le cadre des campagnes électorales.

Alors que le monde avait les yeux rivés vers les Etats-Unis, j’ai eu l’occasion d’analyser de près le processus électoral américain, en tant qu’observateur international du scrutin pour l’OSCE. Pour moi, la leçon à en tirer pour la gauche française fait écho à la victoire du Nouveau Front Populaire aux dernières élections législatives : on ne peut combattre l’extrême droite et la droite fascisante qu’avec un programme de gauche, avec des propositions de rupture, avec des alternatives qui changeront réellement et profondément la vie des gens.

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