S’il faut se garder de comparer les époques, les occurrences que nous observons ces dernières 96H au sein de l’assemblée nationale dans le cadre du débat budgétaire méritent toute notre attention.
Lessivé par les dernières élections législatives, le cartel de députés marconistes restant a d’abord réussi à faire échec au budget sorti de la commission des finances avec l’aide des députés du Rassemblement national.
Alors que nous entamons le troisième jour de débat les députés « soutiens » du gouvernement ont déserté les rangs, ne laissant sur place que les derniers soldats comme Gabriel Attal, Mathieu Lefevbre ou Prisca Thevenot. Les mêmes qui ont vidé les caisses de l’état pour gaver leurs amis et qui aujourd’hui nous expliquent que la situation impose d’appliquer une politique d’austérité au peuple.
Ce débat, certes vicié par la menace permanente d’un 49.3, a au moins le mérite de la clarté et confirme que l’extrême-droite joue le rôle d’assurance vie de la macronie. Fait cocasse, nous avons eu droit à plusieurs rappels au règlement des députés du Rassemblement National qui s’en sont pris aux députés d’EPR pour leur demander d’être plus présents pour empêcher le vote d’amendements taxant les super patrimoines ou les super profits.
Hier comme aujourd’hui la bourgeoise préfère s’allier avec l’extrême-droite pour sauvegarder ses intérêts et ceux de leurs obligés.
Malgré cette alliance nous avons depuis plusieurs jours fait voter des amendements qui imposent aux plus riches de participer à la solidarité nationale comme le réclament des millions de citoyens.
Incapable d’opposer des arguments de fonds, les groupes soutenant le gouvernement ont déposé 45% de la totalité des amendements, fait inédit dans le 5ème République. Une stratégie claire de blocage qui vise à empêcher que la représentation nationale de débattre de la partie 2 du budget qui concerne « les dépenses ».
Nous ne céderons rien. Aujourd’hui ou demain ce gouvernement tombera et le Nouveau Front Populaire se tient prêt à gouverner.