Le 03 avril 2024,
Alors que les mobilisations sociales se multiplient dans les transports publics pour dénoncer des conditions de travail dégradées et exiger des hausses de salaires, la droite sénatoriale vient de faire voter en commission une proposition de loi visant à réduire, voire à interdire sur certaines périodes, le droit de grève.
En France, le dernier gouvernement à avoir interdit le droit de grève est celui du régime de Vichy.
La loi adoptée ce mercredi en commission au Sénat propose de neutraliser 30 jours par an (parmi lesquels seuls 7 peuvent être consécutifs) durant lesquels la grève serait interdite aux heures de pointe. Cette interdiction d’exercer le droit de grève serait applicable sur les vacances scolaires, les jours fériés, les élections et les référendums ainsi que lors des “événements d’importance majeure sur le territoire français”.
Cette offensive sans précédent contre un droit constitutionnel s’inscrit dans un contexte de préparation des Jeux olympiques 2024, pour lesquels le gouvernement craint de fortes mobilisations sociales.
Personne n’est dupe sur l’objectif de cette proposition, qui cherche à faire taire la colère sociale pour en masquer les réelles raisons : destruction du service public ferroviaire, dégradation des conditions de travail et baisse du pouvoir d’achat des cheminots, destruction de leurs emplois.
À l’Assemblée nationale, avec mon groupe parlementaire, je m’opposerai avec force à ce texte qui s’attaque aux salariés et à l’exercice de leur droit de grève.