Le 26 septembre 2024,
Depuis plusieurs années, nous assistons à une transformation profonde des habitudes de consommation, marquée par l’explosion du e-commerce et de la messagerie, bouleversant les schémas traditionnels du transport de marchandises.
Alors que le transport routier de marchandises a augmenté de 56 %, le transport ferroviaire de marchandises a, quant à lui, diminué de 42 % avec une explosion des émissions de gaz à effet de serre issues de l’utilisation de véhicules utilitaires légers (+ 42 % entre 1990 et 2017).
La question des mobilités et particulièrement celle du transport de marchandises, doit être revue de fond en comble. Si aucun changement structurel ne s’opère, nous pourrions assister à une augmentation de 80 % du nombre de camions sur nos routes.
Acheminer les marchandises au plus près des territoires via le train est possible. Cela impose de revoir intégralement la logistique du transport de marchandises routier aujourd’hui uniquement guidée par les intérêts économiques de très court terme, ce qui conduit à un quasi-monopole du mode routier.
Afin de promouvoir une réelle politique publique de report modal et mettre un frein au déclin du fret ferroviaire public, nous déposons, avec plus de 80 députés du Nouveau Front Populaire, une proposition de loi qui vise à interdire tout nouveau projet de construction d’entrepôt ou de plateforme logistique dépourvu de connexion au réseau ferroviaire et oblige les propriétaires ou occupants des plateformes actuelles à se relier au réseau ou à défaut, en cas d’impossibilité avérée, de s’acquitter d’une taxe annuelle pour la transition écologique.