Dimanche, la Première ministre Elisabeth Borne, invitée sur Radio J, qualifiait à juste titre le Rassemblement National « d’héritier de Pétain ».
Un rappel historique qui n’a semble-t-il pas plu au Président de la République Emmanuel Macron, celui-ci rappelant ce matin en conseil des ministres qu’il fallait éviter d’utiliser des « mots des années 1990 » et des « jugements moraux ».
Après avoir tenté de réhabiliter Pétain en lui rendant hommage en 2018, Emmanuel Macron vole une fois de plus au secours de l’extrême-droite.
Des propos d’une extrême gravité qui participent à la banalisation d’un parti politique fondé par des héritiers de Vichy, dont les statuts ont été déposés par le Waffen-SS Pierre Bousquet et qui compte dans son groupe parlementaire un député qui fut propriétaire d’une librairie spécialisée dans les ouvrages antisémites et négationnistes.
La présence de deux proches de Marine Le Pen, dont l’un travaille toujours en lien avec les députés européens du Rassemblement National, à la manifestation nazie du 6 mais 2023, démontre que l’extrême-droite parlementaire s’inscrit dans l’héritage de Pétain et du régime de Vichy.
Après l’attentat de l’extrême droite à Saint-Brévin, les propos du président de la République sont irresponsables et dangereux.