Cet après-midi j’ai eu le plaisir d’animer la réunion constitutive du Groupe d’amitié France – Suriname
C’est une grande fierté pour moi de présider ce groupe d’amitié France – Suriname.
Depuis deux ans, nos deux pays approfondissent leurs relations de manière significative.
Le 15 mars 2021, un accord frontalier était enfin trouvé pour l’estuaire du fleuve Maroni mettant fin à plus d’un siècle d’incertitudes et parfois même, de tensions.
Ce 18 mai, l’ambassadeur Bouillane de Lacoste et son homologue Henry Ori, ambassadeur du Suriname en France, signaient à Paramaribo un accord de coopération linguistique. Cet accord prévoit entre autres la diffusion du français dans l’est du Suriname.
L’amitié Franco-surinamaise se construit et c’est donc une fierté que de participer à ce travail au sein de ce groupe.
Notre groupe d’amitié a déjà commencé ses activités puisque le mardi 4 juillet, Madame Caroit et moi-même avons eu la chance de rencontrer Ronny Aloema, député surinamais du district de Paramaribo.
Dans cet entretien, il était question de la lutte contre l’orpaillage illégal, des droits de l’homme et de l’attractivité économique du Suriname.
Mais c’est surtout le sujet de l’orpaillage qui a été évoqué en raison de la proposition de loi pénale que Monsieur Aloema a été chargé de déposer.
Membre de la commission des affaires étrangères, de la commission du développement régional et des sports pour ne citer que celles-là, le député Aloema s’est vu confier un mandat spécial par le président de la République du Suriname sur la question du sport et a aussi été chargé proposer cette loi dont il nous a longuement parlé.
L’orpaillage dont il est question a lieu dans la forêt amazonienne au Suriname mais aussi en Guyane française et au Brésil.
Le mercure utilisé par les orpailleurs a de graves conséquences environnementales et sanitaires.
Il s’agit de pans entiers du Maroni qui sont touchés, de villages dont les enfants tombent malades voir décèdent après la consommation de produits cultivés naturellement.
La France et le Brésil luttent activement contre ce fléau et c’est justement vers nous que se tourne le député Aloema.
Le 27 mars dernier des experts français de la lutte contre l’orpaillage étaient déjà auditionnés par L’Assemblée nationale du Suriname.
Le député nous a d’ailleurs fait savoir qu’il s’inspirait ouvertement de la loi française pour son projet de loi.
Cette confiance nous honore autant qu’elle nous oblige.
C’est pour cette raison que je considère que la priorité de notre groupe d’amitié doit être portée sur cet enjeu en ce début de législature.
La réponse face à l’orpaillage illégal ne pourra être efficace qu’en passant par une coopération des États touchés.