Lundi 27 novembre, j’ai accueilli à l’Assemblée nationale l’ONG Physicians for Human Rights Israël, la seule organisation non gouvernementale israélienne opérant dans les territoires palestiniens occupés, aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie.
La situation décrite est préoccupante du point de vue humanitaire et sanitaire. Sur les 15 dernières années de surveillance, ils affirment que c’est la pire attaque contre des structures de soins. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a répertorié 335 attaques contre des personnels humanitaires, comprenant ambulances, personnel médical et hôpitaux, dont 164 à Gaza et 171 en Cisjordanie. Les deux principaux hôpitaux de Gaza, Al Shifa et Al-Kuds, qui prodiguaient des soins médicaux à 500 000 Gazaouis, ont été évacués et bombardés.
Avant l’attaque du 7 octobre, 2000 patients de Gaza devaient obtenir une autorisation d’Israël pour se faire soigner en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Depuis, ces patients n’ont plus accès aux laisser-passer. Le passage de Rafah n’a été ouvert que récemment, permettant à ces patients d’obtenir des soins dans d’autres pays comme la Turquie ou la Jordanie, mais cela ne couvre qu’une fraction minime des besoins.
Depuis le 7 octobre, le nombre de lits disponibles à Gaza ne représente que 30% de la capacité normale. Au moins 191 professionnels de la santé ont perdu la vie lors de bombardements, que ce soit sur leur lieu de travail ou à leur domicile.
La priorité demeure un cessez-le-feu permanent, condition sine qua non pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire.