Le 22 juillet 2024,
Le peuple palestinien est victime depuis neuf mois de la politique génocidaire du gouvernement israélien, dont les crimes sont largement documentée: massacres de masse, bombardements indiscriminés, famine organisée et privation de moyens de subsistance.
Lors d’une manifestation de soutien samedi dernier, j’ai déclaré que la délégation israélienne n’était pas la bienvenue aux Jeux Olympiques de Paris. Je maintiens fermement cette position que je tiens depuis plusieurs mois : la diplomatie française doit faire pression sur le CIO pour que les athlètes israéliens, comme les sportifs russes et biélorusses, défilent sous bannière neutre. Cette position est en ligne avec celles du mouvement politique de la France Insoumise, qui a le droit international comme boussole. Le droit international n’est pas à géométrie variable et ne souffre pas de double standard, sans quoi il devient caduc.
Les Jeux Olympiques sont depuis leur création, un haut lieu de la diplomatie internationale. De 1962 à 1992, l’Afrique du Sud en a été exclue en raison de sa politique d’apartheid. Accueillir la délégation israélienne envoie un message d’impunité à son gouvernement, malgré les mandats d’arrêt internationaux contre ses dirigeants et les accusations de génocide, de ségrégation et d’apartheid de la Cour Internationale de Justice. L’hymne et le drapeau israéliens ne devraient pas être brandis aux JO tant qu’Israël continue de commettre des crimes de guerre à Gaza et d’intensifier l’illégale colonisation en Cisjordanie.
Mes propos ont été qualifiés d’“antisémites” et j’ai été accusé de “mettre une cible sur le dos” des athlètes israéliens. Cette diffamation orchestrée par les défenseurs français des dirigeants israéliens est une manœuvre politique. Je demande des sanctions diplomatiques contre le gouvernement de l’Etat d’Israël et mes propos n’ont aucun lien avec la confession des athlètes israéliens. Engagé fermement contre toutes les formes de racisme, je soutiens que tous les athlètes méritent sécurité et protection.
Dans les dernières semaines, des millions de Français se sont rendus aux urnes pour élire des députés du Nouveau Front Populaire et en faire la première force politique du pays avec 193 députés. Nos engagements programmatiques en la matière sont clairs et comportent, entre autres : de rompre avec le soutien coupable du gouvernement français au gouvernement suprémaciste d’extrême droite de Netanyahu pour imposer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et faire respecter l’ordonnance de la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui évoque, sans ambiguïtés, un risque de génocide, soutenir la Cour Pénale Internationale (CPI) dans ses poursuites contre les dirigeants du Hamas et le gouvernement de Netanyahu, reconnaitre immédiatement l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU, décréter un embargo sur les livraisons d’armes à Israël et infliger des sanctions contre le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu tant que celui-ci ne respecte pas le droit international à Gaza et en Cisjordanie. Alors que le Parlement israélien vient de voter contre la reconnaissance de la Palestine, nous nous devons de faire front en faveur d’une paix juste, durable et demander d’une seule voix à l’Etat français d’employer tous les moyens nécessaires pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable.