Samedi 6 mai, plusieurs centaines de militants néonazis ont défilé dans le 6e arrondissement de Paris à l’appel du Comité du 9 mai, en mémoire d’un militant de l’Œuvre française, mort en 1994.
Le C9M est une organisation néo-nazie et suprémaciste qui utilise dans sa propagande la croix celtique, mais aussi des runes. Des symboles largement utilisés par des nazis et recyclés par l’extrême droite depuis 1945.
En 2020, le C9M a publié une affiche représentant le buste du militant décédé en 1994 sur fond de soleil noir, autre symbole nazi couramment utilisé en France par ces groupes suprémacistes.
En 2022, le C9M a dans la plus grande indifférence collé des affiches reproduisant un bas-relief réalisé en 1940 par le sculpteur allemand Arno Breker, artiste de référence en Allemagne nazie et apprécié par Adolf Hitler.
Contrairement aux propos du préfet de Paris Laurent Nunez, cette manifestation de néonazis représentait un « trouble à l’ordre public ». Elle n’aurait jamais dû être autorisée.
En laissant défiler des centaines de personnes avec des cagoules floquées aux insignes du GUD, des tatouages néonazis (un soleil noir sur un coude) et des tee-shirts suprémacistes («The White Race»), Laurent Nunez fait preuve de complaisance envers l’extrême-droite.
Rappelons nous qu’il y a moins d’un an, Loïk Le Priol, ancien militant du GUD, assassinait le joueur de rugby argentin Federico Martin Aramburu en plein Paris de plusieurs balles alors même qu’il était sous contrôle judiciaire et interdit de séjour à Paris.
Alors que les violences d’extrême droite ne cessent de se multiplier, autoriser cette manifestation est une faute politique gravissime.
Plutôt que de réprimer le mouvement social, le Préfet de Paris ferait mieux de mener une politique offensive de lutte contre les groupuscules d’extrême droite.
Je demande la dissolution immédiate du C9M.