La santé est en danger !
Nous sortons de cinq ans de saccage de l’hôpital public, déjà bien entamés par les gouvernements précédents, assortis d’une gestion de crise sanitaire erratique. Une fois de plus, nous abordons l’été avec des services d’urgence à bout de souffle. Chaque jour la presse fait état des alertes des soignants : l’hôpital craque de toute part.
La préoccupation de la population sur ce sujet est palpable à chacune de nos diffusions, à chacun de nos porte à porte.
Mercredi 1er juin, Thomas Portes s’est rendu, accompagné d’Henriette Zoughebi et de Nadia Missaoui, à l’institut de formation Théodore Simon pour rencontrer sa directrice. Installé au cœur de la commune de Neuilly-sur-Marne, ce centre de formation est un élément essentiel de notre territoire. Il accueille chaque année plus 1000 élèves en formation, principalement issus du département de Seine-Saint-Denis. Pourtant alors que les besoins sont immenses, une étude indique qu’il il y sur ce centre entre 14 et 17% de départs en cours de première année. Les raisons sont doubles : le dispositif de parcousup mais aussi la difficulté des étudiants à vivre dignement face au cout de la vie (logement, nourriture, déplacement).
Le candidat de la NUPES s’est ensuite entretenu avec des représentants syndicaux de SUD Santé sur le site de l’hôpital de Ville-Evrard pour évoquer la question de la psychiatrie au moment où 75 soignants ont publié une tribune dans les colonnes du Parisien « pour éviter le naufrage ». À Ville-Evrard, comme ailleurs, les syndicalistes dénoncent « les logiques de coûts » qui ont remplacés « les logiques de soins ». Sur le site de Maison Blanche il manque actuellement 92 infirmiers sur un total de 700, soit 13% de postes vacants. Quand les soignants parlent de leur condition de travail ils prononcent tous le même mot « asile », tant le manque de personnel impacte la prise en charge efficiente des malades.
Un Café citoyen riche en échanges
Dans la continuité de ces rencontres, un café citoyen s’est tenu le soir en présence de Sabrina Ali Benali et du Conseil régional Christophe Prudhomme, tous deux médecins urgentistes. Le thème du débat était : « la santé n’est pas une marchandise ».
En introduction, Thomas Portes a rappelé l’urgence à sortir la santé des logiques de marchandisation. Sabrina et Christophe ont évoqué la gravité de la situation du service public hospitalier dans le pays, avec des conséquences dramatiques sur les conditions de travail des soignants et sur les soins à destination des patients. Il est inacceptable dans la 5ème puissance économique du pays, on parle de « perte de chance » pour des patients car il n’y a pas assez de lits, de matériels ou de personnels.
Si la crise est grave des solutions existent. Comme l’a rappelé Christophe Prudhomme, ce n’est pas d’une « mission flash » dont nous avons besoin pour savoir pourquoi il y a la crise aux urgences. Si les maux sont déjà connus, les solutions aussi ! Les soignants les mettent sur la table depuis 2019 : hausse des salaires, embauche massive, fin des restructurations des hôpitaux et arrêt des fermetures de lits. Après le scandale des EPHAD, nous mettrons en place dès notre arrivé au pouvoir une mesure claire, l’interdiction des établissements privés à but lucratif. La santé n’est pas un une marchandise.
La soirée s’est poursuivie par des échanges avec les participants, qui ont questionné les participants sur les propositions concrètes de la NUPES pour répondre à ces problématiques, ou on fait part de leurs témoignages en tant que soignants et usagers.
Cette journée riche en réflexions donnera lieu à un tract qui permettra de présenter nos propositions aux habitants de la circonscription. De nouvelles rencontres sont prévus avec le personnel hospitalier de Ville-Evrard. Et l’ensemble de la NUPES appelle à soutenir la mobilisation prévue le 7 juin prochain.