« On vit dans une période où nous devons réécrire l’histoire. Il faut vraiment que ça change » se réjouit Nuno. Co-animateur du mouvement Génération.s sur le secteur de Noisy le Grand, Gournay et les deux Neuilly, l’électromécanicien de formation a décidé de soutenir Thomas Portes et ne boude pas son plaisir. « Je ne le connaissais pas et j’ai découvert une belle personne porteuse de valeurs. Il y a très longtemps que je n’ai pas été aussi enthousiaste d’être en campagne. » commente-t-il.
Partisan de toujours de l’unité de la gauche, il s’est trouvé plus d’une fois échaudé dans le passé. Encore dans un passé récent. « On partage une fibre commune. Il était temps de mettre nos expériences et nos cultures au service du même objectif de transformation sociale. », explique-t-il.
L’agent RATP de 44 ans est un militant chevronné. Issu de la culture associative, il est aussi syndicaliste, secrétaire général de la CGT du secteur maintenance depuis 2014. « Nous représentons la partie invisible de l’entreprise mais sommes près de 6000 agents, impactés comme le reste des personnels, par l’ouverture à la concurrence et ses conséquences en chaîne pour les droits des salariés. » Nuno a la fibre sociale, ne démord pas de l’urgence d’une hausse du SMIC et des salaires, il est déjà en bataille contre la future réforme des retraites, et défend aussi avec véhémence l’urgence écologiste « Je ne veux pas laisser cette planète à mes enfants. Un changement radical doit s’opérer » argumente-t-il. Sur tous ces sujets, il a vite compris sa proximité de vue avec Thomas, lui-même ancien cheminot et syndicaliste CGT.
Dans le parcours du quadragénaire, la politique tient une bonne place. Il a fait « ses classes » dans la décennie 90 et dans le tous ensemble des manifs de 95. Il passe ensuite par le mouvement Utopia dont il préserve le buen vivir ( Bien vivre) et le besoin d’une société écologiquement soutenable, devient adhérent du PS. En 2014 il est élu conseiller municipal de Noisy sous l’étiquette socialiste, regrettant malgré tout que l’unité n’ait pas été possible entre toutes les forces de gauche. Mais au fil du quinquennat Hollande, Nuno va prendre ses distances avec le Parti pour le quitter en 2017 et rejoindre les rangs de Génération.s. A l’automne 2021, dans la primaire écologiste, il s’engage pour Sandrine Rousseau mais les mois passant, il comprend qu’il ne pourra pas aller au bout de la campagne Jadot. Il affiche son soutien à la candidature Mélenchon.
Aujourd’hui dans la mobilisation pour l’élection de Thomas, il insiste sur le travail de proximité : porte à porte, tractage. Comme il connaît très bien le tissu associatif local, il organise des rencontres avec le candidat pour que celui-ci connaisse et relaie les attentes du terrain. D’origine portugaise, Nuno veut croire que la dynamique qui est en train de grandir en France va essaimer et redonner de l’espoir partout en Europe. « Dès que je peux, je pars aider. Je veux que mon implication soit entière. » Pour lui, c’est maintenant que ça se passe.